La Sèvre-Nantaise

Extrait d’un article de 4 pages, par René Moreau, avec carte et photos

Adossé aux derniers contreforts du Massif Armoricain, le Pays de Gastine occupe une partie du département des Deux-Sèvres.

Des chemins secrets parcourent les bosquets et les prairies verdoyantes coupés d’étangs et de ruisseaux : pays de pluie et d’eau où 2 rivières prennent naissance. La Sèvre niortaise, rejoint Niort en pente douce vers l’Océan, pendant que la Sèvre-Nantaise, d’allure plus vive, effectue un parcours pittoresque de 136 km pour atteindre la Loire près de Nantes. Les 2 rivières ont formé le nom d’un département : les Deux-Sèvres.

Un mince filet se coule entre les charmes et les noisetiers. Des ruisseaux coupent les prairies puis se joignent avant de former le cours définitif de la rivière qui deviendra la Sèvre-Nantaise.

Alors elle prend de l’assurance, éclabousse au passage les blocs de granit échoués dans son lit. Elle glisse apaisée sous la caresse des saules et des aulnes, scintillante au soleil qui pointe entre les ombrages.

Fière, elle offre un miroir mouvant aux forteresses médiévales et souligne les remparts appuyés sur ses bords : St-Mesmim, Mortagne, Tiffauges, Clisson.

Triomphante, elle traverse les vignes du Muscadet Sèvre et Maine du Pays du vignoble-Nantais, portant avec elle le souvenir des barils de vin que les gabarres livraient vers les grandes villes.

 

En raison de ses nombreux barrages, elle n’était plus navigable que vers la fin de son cours du « pont » de Monnières à Vertou. Dans les premiers siècles de la chrétienté, elle fut le seul chemin praticable. C’est dit-on, la voie qu’emprunta Saint Martin de Vertou lorsqu’il partit évangéliser le Poitou.

Depuis l’étang du Grand-Moulin, à Vernoux-en Gastine, jusqu’à la Chaussée aux Moines de Vertou, elle actionnait quelque 140 moulins à eau. Eux-mêmes relayés par autant de moulins à vent, pôles attractifs d’une population laborieuse.

 

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