Autres moulins  du Var,

 

Les moulins Paillas de Ramatuelle . Implantés en bordure de crête, sur la route du même nom, les moulins de Paillas étaient au nombre de cinq. Construits entre le XVIe et le XIXe  siècles, tous sont des anciens moulins à vent aujourd’hui en ruine, excepté l’un d’entre eux, dont le choix d’une restauration a été fait en 1997. Refait à l’ancienne, avec sa meule prête à écraser le blé, ses ailes en bois, pivotant selon l’orientation du vent, le moulin de Paillas fut inauguré le 22 septembre 2002. Sa restauration a pu être menée à bien grâce à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au Conseil général du Var, et à la Fondation du Patrimoine, la commune ayant bien entendu assuré une part non négligeable du financement. De ce site, dont le point culminant est à 322 mètres, on surplombe un très beau point de vue sur les Iles du Levant, Porquerolles et Port Cros, ainsi que la baie de Cavalaire. Des visites commentées sont organisées le mardi matin.

D’autres moulins à vent et à blé sont répartis dans deux autres quartiers : les moulins de Pampelonne (situés au quartier des moulins, route des plages), sont apparus au XVIe siècle. Les « moulins roux » ont aussi été nommés, à cause de leur situation par rapport au village, les moulins d’en bas (ou d’habas). Attestés à partir de la fin du XVIe siècle, ces 2 moulins appartenaient alors à la commune. Animé par l'Association "Les Amis des Moulins de Ramatuelle"

Moulins de Saint-Julien-le-Montagnier. Cette commune se situe aux confins du département, à 25 km au S-E de Manosque. Le village est perché sur une butte isolée, et les 2 moulins sont situés sur le plateau dit « du bout du monde », au nord-ouest du vieux village, aire où l'on battait jadis le blé ; de là, la vue s'étend loin sur la plaine. Moulin restauré par des Compagnons du Tour de France.

Moulins à eau de la Siagnole. On désigne sous ce vocable le regroupement des anciens moulins communaux de Mons, rachetés à la commune à la fin de la dernière guerre par l'ancien meunier du village, Jean Lambert, qui les a entretenus  avec passion, les maintenant en état de fonctionnement et les ouvrant au public lors de la Journée des moulins à l'occasion de laquelle il remet tout en marche. Ces moulins se composent d'un double moulin à huile et ressence, et d'un moulin à blé.

 Selon les documents déposés aux archives départementales du Var à Draguignan, il a existé de nombreux autres moulins peu éloignés de celui-ci, les deux moulins à rodet, en ruines, d'Esclapon, sur le Fil, en rive droite, le moulin dit médiéval, en ruines, immédiatement en aval du Neissoun, et en rive gauche, le moulin à rodet de Villevieille, en ruines également, etc.

Le moulin de Palisson, à Ollioules. La ville d’Ollioules, en partenariat avec le Groupe de Recherche sur le Patrimoine Ollioulais, propose une promenade le long du Canal des Arrosants (ou béal, canal d’irrigation horticole) avec visite du moulin de Palisson, ancien moulin à farine en cours de réhabilitation.

Le moulin de Palisson, situé au quartier de Cancébiers, est l’un de ceux dont on suit le mieux l’histoire. Son nom lui vient d’un certain Jacques Parisson, coseigneur du Revest, qui le possédait au XVIe siècle et le louait à la ville en échange d’une rente annuelle en nature. Ce seigneur est vraisemblablement lié aux Vintimille d’Ollioules, car à cette époque ces derniers sont aussi coseigneurs du Revest.

En 1568 est construite la grande resclave en fer à cheval qui dessert le moulin; le travail est confié par les consuls d’Ollioules à un maçon du Beausset. Dans les années 1570, Melchior Parisson, le fils de Jacques, décide de céder définitivement le moulin à la ville, contre la somme considérable de 200 écus. Le conseil de ville trouve cette somme trop élevée, mais la transaction finit par se faire, au XVIIe siècle le moulin figure parmi les possessions communales.

Après la séparation des terroirs d’Ollioules et de Sanary (alors Saint Nazaire), en 1688, le moulin de Palisson, qui demeure propriété de la ville d’Ollioules, est affecté à la mouture des grains des habitants de Sanary. Ce moulin à blé, qui fonctionnait grâce au béal ou canal des arrosants, est resté en activité jusqu’au début du XXe siècle.

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