Le moulin à vent de Porquerolles,

« Les chemins de Porquerolles » et archives de Michel Ribis 

 

A 200 mètres au sud du fort Sainte Agathe, sur une petite éminence, le moulin à vent de l’ile de Porquerolles est de retour. Il apparaît pour la première fois sur une carte de 1728. On peut dater sa construction entre 1722 et 1728. Le moulin doit s'arrêter de fonctionner vers 1770 /1775, il apparaît sur la carte de Cassini, relevée en 1778 comme un « moulin à vent en ruines »   Depuis plus de 200 ans, ses ailes s'étaient arrêtées de tourner et il n'en restait que la tour, ruinée et perdue au milieu du maquis. Un amoureux des moulins provençaux, Michel Ribis, Porquerollais d'adoption, a oeuvré pendant  plusieurs années pour que ce moulin soit reconstruit à l'identique.

La restauration, sous la maîtrise d'oeuvre du Parc National de Port-Cros, a été terminée en juin 2007. Elle a été conduite par l'architecte Jean-Charles Dutelle, un enfant du pays. C’est l’entreprise Infolia qui a restauré la bâtisse et mis en place le mécanisme qui est l'oeuvre d'un ébéniste au talent exceptionnel : Charles Dutelle, père de l'architecte.

Plusieurs organismes ont participé financièrement à ce projet : le département du Var, la région Provence Côte d'Azur et la Fondation du Patrimoine. La TLV a offert le transport par bateau des matériaux et de l’important  matériel et l’association « les Amoureux de Porquerolles » a fait don des meules.

Ce moulin a été construit au début du 18e siècle. La carte de l'île de Porquerolles du recueil de Phélypeau, de la fin du 17e siècle, n'en porte pas trace alors qu'à cette époque un moulin est représenté sur l'île de Port-Cros. Celui de Porquerolles apparaît pour la première fois sur une carte dans le recueil des frères Oliviers, pilotes du Roy, daté de 1728. Il s'agit d'un dessin aquarellé, un croquis plutôt qu'une carte, où sont représentés le moulin et un débarcadère, à l'emplacement de l'ancienne jetée, avant que le port actuel ne soit construit. On peut supposer que ce débarcadère a été édifié en même temps que le moulin et servait à décharger le blé et livrer la farine.

De 2007 à 2012, Michel Ribis a créé une association dont il est le président : SPP (Sauvegarde du patrimoine de Porquerolles) et signé avec le Parc  national une délégation de service public. Pendant ces 5 ans, l’association a géré le moulin aussi bien pour le faire visiter, fonctionner que l’entretenir en faisant appel à Charles Dutelle quand c’était nécessaire.

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