Moulins à farine d’aujourd’hui
Résumé
de 6 pages d’articles avec photos de Bernard Bichon
Des
moulins en perpétuelle évolution. En 1994, à Audelange-sur-le-Doubs, la
minoterie Ponard du « moulin rouge » cesse ses activités. La
branche « aliments du bétail » est reprise en 2001 par une union de
coopératives agricoles, INTERVAL, mais par la suite le site est essentiellement
employé pour le stockage et la diffusion de produits venus d’ailleurs, tandis
que le famille Ponard conserve l’exploitation de la centrale électrique.
Le
31 décembre 1998, Henri Durand, le meunier de Saint-Loup, dans le Finage, prend
sa retraite. L’année suivante, les mécanismes de meunerie sont transférés
au Musée national des Arts et Traditions populaires, comme représentatifs des
techniques du milieu du XXe siècle.
Le
1er avril de cette année 2011, c’est au tour du moulin artisanal
de Mièges de cesser ses activités.
A
Chaussin, localité placée, comme les Hays, à la charnière de la Bresse
comtoise et du Finage, c’est dès 1963 que la mouture du blé s’est
interrompue. Le débouché des farines pour le bétail se restreignant, la
famille Taron recentre dans les années 1990 les activités sur la mouture du maïs.
C’est à cette époque qu’il acquiert sa réputation de moulin à gaudes.
… Le moulin est protégé depuis 1997 au titre des Monuments Historiques.
A
Mignovillard, sur le plateau de Nozeroy bordant le département du Doubs,
c’est en 1994 que Bruno Chevalet, jeune meunier, a repris un moulin familial
alors pourvu d’un contingent de blé de 490 tonnes.
La
minoterie Mignot est à Vaux-sur-Poligny, dans une reculée. A l’origine, un
moulin établi en 1823 sur la petite rivière Glantine. Il est acheté en 1929
par la famille Mignot. En 1955, deux branches de production sont organisées :
minoterie, et farines pour aliments du bétail. La première traite surtout le
blé et un peu de seigle (celui-ci pour le pain d’épices, le pain de seigle
et divers autres usages comme les colles…). La minoterie moud 25 000
tonnes, et la branche aliments du bétail, 20 000 ; effectif : 33
salariés.
A Patornay, sur l’Ain, un
ancien moulin acheté en 1848 par Ignace Sauvin s’est transmis dans la même
famille jusqu’à nos jours. Capacité d’écrasement : 12 000
tonnes annuel ; 16 salariés.
Si
les deux ateliers précédents sont restés dans le capital familial, il n’en
est pas de même des deux autres. La minoterie de Parcey, dans la basse vallée
de la Loue, en est sortie en 1990 par l’achat à 51 % par le groupe Nicot
originaire de Chagny (Saône-et-Loire) et 49 % par des coopératives céréalières
régionales. Elle a modifié sa raison sociale en 1999, convertie de « Grandes
Minoteries de Parcey » en « Moulins de Parcey ». Elle produit
par an 23 000 tonnes de farines pour la consommation humaine provenant de
30 000 tonnes de blé. Le groupe se compose de 6 moulins.
Enfin,
celle de Vincelles, dans le Revermont, à 12 km au sud de Lons-le-Saunier, elle
aussi passée à la fin des années 1990 de la famille Pont à une grande société
(actuellement Dijon-Céréales-Meunerie) écrase 92 000 tonnes de grain
donnant 70 000 tonnes de farines, Dijon- céréales ayant fermé le
site bourguignon, il y a encore un établissement dans la Meuse.
Le
moulin du Val d’Amour à Vaudrey. Construit
sur la rivière la Cuisance, ce moulin est cité dès le Xllle siècle,
comme moulin banal de la Seigneurie de Vaudrey
et ce jusqu'à la Révolution. Le
service des Ponts et Chaussées le décrit en 1861 comme « battoir
à blé ».
Six générations de
Magdelaine ont conduit le moulin et permis à l’actuelle de créer la « SARL
Moulin du Val d'Amour », dernier des 38 moulins répertoriés il y a 150
ans sur la Cuisance. Jean Magdelaine a réinstallé en 2006 une grande roue à
aubes par-dessous de 6m de diamètre sur 80 cm de large avec 32 palettes extérieures
de 80 cm sur 50 cm. Cette roue a été réalisée par le Lycée des Métiers du
bois de Mouchard et est entraînée en période de basses eaux grâce à une
dynamo.
Accès :
Vaudrey, vers l'église, prendre Rue du
Moulin, le moulin est au n° 5. La grande roue
est à gauche, adossée à l'arrière de la minoterie.
La minoterie Sauvin de Patornay. Société
familiale, elle est détenue à 100 % par la famille Sauvin depuis 1848. Elle a
une capacité d'écrasement de 100T /24h. Le matériel de mouture est
essentiellement constitué par des machines Bühler.