Editorial,
par Jean-Marie Pingault,
conseiller juridique de la Fédération
Française des Associations de sauvegarde des Moulins.
Rachat
des droits d’eau par une collectivité. Contrairement
à ce que l’on pouvait penser initialement, ce projet n’est pas vindicatif
et ce qui est proposé pourrait apporter des solutions pour les propriétaires
ne souhaitant pas remettre leur ouvrage en fonction ; a contrario,
certaines dérives ou abus pourraient en découler (propos administratifs
mensongers, pressions, abus de faiblesse, etc.) l’argumentaire de base est
habituel et connu : DCE 2000, continuité écologique, etc... Ce qui
l’est moins, c’est que le rédacteur reprend plusieurs des arguments dont
nous parlons depuis longtemps :
- Le L 432-6 n’est
toujours pas appliqué pour un ensemble de raisons "administratives,
techniques, foncières et sociologiques". La raison financière
n’est pas citée ! l’exemple des effets bénéfiques de son application sur
deux cours d’eau est cité, mais sans mentionner que les ouvrages de
franchissement ont été subventionné intégralement.
- La circulaire du 25
janvier 2010 est citée, mais le rédacteur ajoute que "
l’administration [en] fait sans nul doute une lecture erronée" concernant
les droits fondés en titre, ajoutant plus loin que l’administration "pourrait
montrer qu’elle doute elle-même de sa propre théorie".
- Certains articles du
code de l’Environnement comportent des ambiguïtés dans leur rédaction,
les rendant difficilement applicables.