Patrimoine et moulins de Touraine

par Gabriel – Henri Penet président ARAM Touraine . Résumé de 18 pages de la revue avec photos et cartes.

 

Azay-le-Rideau : Le moulin de Marnay. Au bord de l’Indre, un moulin à farine est cité en ce lieu dès 1026, ou par une charte on apprend que Geoffroy de l’Ile alors propriétaire du moulin de  « Marenaio »  en fait don à l’Abbaye de Cormery. Propriété des Religieux, moulant le blé des paysans de la région, le gardent jusqu'à la Révolution. Il connaitra la prospérité au XIXe siècle lorsque trois papetiers s’associent pour y fonder une grande papeterie industrielle. Sa roue à aubes et une turbine actionneront pendant plusieurs années 10 machines à cylindres à papier, comme l’indique un état des Pont-et-Chaussées de 1879.  La crise économique de 1929 met à mal l’activité et la grande papeterie cesse toute activité à la veille de la seconde guerre mondiale. Le moulin connaît alors des fortunes diverses. La force  hydraulique des 32 CV (chevaux vapeur) de la chute d’eau, sera employée aux broyeurs pour l’écrasement de l’argile blanche (Kaolin) destinée aux manufactures de faïences de la région, ensuite après de nouvelles transformations, le moulin devient usine de conserverie, puis atelier de confection et finalement dépôt-vente de produits agricoles. Enfin en 1983, Maurice Dufresne en fait l’acquisition, il achète en 1983 le moulin/usine à l’abandon de Marnay et ouvre son musée personnel au public en 1992. Les 12 000 m² de bâtiments abritent aujourd’hui une unique collection de 3 000 machines anciennes ; voitures de 1870 à 1960, moulins à blé, moulin à sang, locomotives, avions, métiers à tisser etc…amassés au fil des ans, par un collectionneur passionné de machines aux services des hommes.

Le Grand Moulin pendant de Ballan. Sur le Cher, cette belle construction de tuffeau, reliée à la rive par une passerelle, est l’un des derniers moulins-pendants de la région Centre et peut-être de France. Ce type de construction ingénieuse ne se rencontrait que sur les rivières à fortes fluctuations de niveau d’eau. Toutes les villes de la Loire, Orléans, Tours, Saumur, Angers, avaient des moulins « accrochés » à leurs ponts. Le Grand moulin Neuf de Ballan a été édifié sur le site d’un moulin antérieur disparu, d’où son nom donné à sa construction s’échelonnant de 1515 à 1520. Le Grand  Moulin de Ballan doit sa survie à sa transformation en minoterie en 1895 pour n’arrêter qu’en 1974. Cet intéressant moulin, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en avril 2005. En 1999, début juillet, des travaux de remise en état de la roue et de son mécanisme de relevage ont été entrepris par Alain et Franck Espinasse, (A.M. Touraine). Le moulin est vide de son outillage transféré dans le moulin construit sur la rive. Les projets ne manquent pas pour faire revivre ce moulin, il pourrait devenir lieu de mémoire de la meunerie traditionnelle, lieu de rencontres pour des expositions culturelles ? Il reste également pour les Amis des moulins un type de monument spécifique, une belle image du passé à sauvegarder. Il y a urgence ! Ballan-Miré  est à 10 km à l’Ouest de Tours par D7.

Huismes : Un moulin qui revit. Situé sur la commune de Huismes, à environ 45 km au Sud-ouest de Tours, près de Chinon, dans la vallée de l'Arias, ou la Riasse (IGN), le moulin figurant sur les cartes des « Cassini », semble être antérieur au 17e siècle, un acte du 25 août 1852 précise : «une usine destinée à moudre le bled, appelée moulin de Fromentière sur le ruisseau des Fontaines d'Ozon dans la commune de Huismes» En 1879, l'Etat des Ponts-et- Chaussées d'Indre-et-Loire, indique qu'il fonctionne avec une roue de côté à pales, alimentée par une chute d'eau de 1,40 m, une puissance de 5,50 CV (4 KW) entraînant 2 paires de meules. Aujourd'hui, sur cette petite rivière où 8 moulins jadis étaient en activité, le grand bâtiment blanc, avec à l'intérieur tous ses mécanismes, a retrouvé une belle roue neuve à 32 pales, de 4 m de diamètre et de 0,72 de large au cours de la fête du 18 juin 2006, journée des moulins.

Les moulins dit de Balzac à Pont-de-Ruan. Sur l’Indre, ces moulins se situent de part et d’autre du pont en venant de Tours, à gauche en limite de la commune d’Artannes et à droite sur la commune de Pont-de-Ruan. Ceux sur Artannes, sont à l’origine, vers 1285, d’abord des moulins à étoffes (foulon) propriétés des Archevêques de Tours, puis ils écraseront le blé à partir de 1370 sous le nom de moulins Potard. Le moulin Potard ne cessera son activité qu’en 1961. A côté était le moulin dit Clauset. Les roues, aujourd’hui détruites tournaient entre les 2 bâtiments.

A droite du pont, un  moulin à  Pont-de-Ruan est cité  dès 1192, le  second  n’est cité que  plus tard. Au 19e siècle, ils sont connus sous les noms des petits et grand moulins, Gillet et Lambert du nom des meuniers les exploitant. Ils sont alors à farine. La production de farine fut arrêtée en 1959 puis le propriétaire installa des compresseurs  et il fabriquera des pains de glace jusqu’en 1972. La curiosité des touristes découvrant Pont-de-Ruan sont ces balzaciens moulins. Honoré de Balzac, né en 1799 à Tours, venait se réfugier chez des amis, M. de Maronne, riche propriétaire, au château de Saché lorsque ses créanciers parisiens se faisaient trop pressants, parcourait ces campagnes à pied, poussant parfois jusqu’à Tours, il évoque en 1836 ces moulins dans son ouvrage « Le lys dans la vallée ». Site classé depuis 1948, aujourd’hui la commune de Pont-de-Ruan, propriétaire des moulins depuis 1993, les remet en valeur. A  15 km au  Sud-Ouest de Tours par la N10 et D17, puis par la D64.

Perrusson : Le moulin Battereau ou moulin des Aulnes. Son origine remonte au siècle. Des titres de 1666, de 1724 et années suivantes font état de ce domaine dont les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem  continueront de jouir jusqu’à  la révolution. En 1879, le moulin est répertorié sur des documents des Ponts-et-Chaussées comme produisant de la farine avec une paire de meules entraînée par une roue, alimentée par le  ruisseau des Aulnes ou Battereau. Le père du dernier meunier, avait refait sa roue en 1895, celle-ci a permis au moulin de tourner  jusqu’en 1989. André Bidault, dernier meunier, travaillait au moulin depuis 1924, il avait débuté l’âge de 13 ans comme garçon meunier, puis de 1943 à 1976  l’exploita seul,  comme meunier propriétaire. Complètement disparue, ruinée par le temps la roue à augets a été reconstruite entre juin et août  2008 par Alain Espinasse, conseiller technique des Moulins de Touraine et le propriétaire des lieux. La nouvelle roue, toute en chêne coupé vert, a  6,25 m de diamètre et 1m de large.

Savonnières - Moulin des Fontaines. Son origine est très ancienne,  elle remonte sans doute à l’époque gallo-romaine lorsque fut fondée la Villa Saponaria, fabrique de savon qui a donné son nom au village. Aux Archives, on trouve la mention d’un moulin à Savonnières dans le testament de Saint Perpet (Ve siècle). De manière plus certaine, le Cartulaire de l’Archevêché de Tours signale un moulin à Savonnières en 1365.  Au 17ème ou 18ème  siècle un autre moulin a été aménagé sur le Cher. Plus important, il s’est appelé le Grand Moulin et le Moulin des Fontaines est devenu le Petit. Ce Grand Moulin, désaffecté après la 1ère guerre mondiale, a disparu lors d’un incendie en 1942. Au cours du 19ème siècle, plusieurs générations de Lebert, famille de meuniers originaire d’Avrillé-les-Ponceaux près de Langeais, ont conduit le moulin. Le dernier meunier, Henri Faguet, est décédé en 1958. Le moulin est implanté sur un ruisseau qui prend sa source en haut de la rue du Paradis au lieudit « Les Fontaines ». Le moulin a cessé de fonctionner le 1er septembre 1949. Il était animé par une roue verticale à godets (aujourd’hui disparue). A l’intérieur du moulin, les mécanismes et les deux paires de meules sont encore en place. Savonnières est située à moins de trois kilomètres du Château de Villandry, célèbre pour ses jardins.

Tauxigny : Le Moulin Neuf . A une quinzaine de km au Sud-Est de Tours, ce moulin au 19e siècle produisait de la farine avec deux paires de meules, comme indiqué sur le recensement de 1879. Une chute de 1m, lui donnait une puissance de 3,75 CV. Aujourd’hui c’est une magnifique demeure et un magnifique moulin. Il a retrouvé une roue neuve, de 4,20 m de diamètre, et de 1,10 m de large, aux pales obliques, reconstruite à l’intérieur du bâtiment par son propriétaire, le mécanisme est en cours de restauration. Sur les 10 moulins qui existaient au début du 20e siècle sur cette rivière, c’est le troisième, avec celui de Requeugne, et celui de Ligoret, qui a repris vie.

Moulin de Nitray à  St Martin le Beau - 37270 (15 km à l'Est de Tours par N76) (visible de la RG du Cher, près de la maison de l'éclusier) Le moulin construit sur le Cher, coté RD, vers 1336, appartenant à la Seigneurie de Nitray avant la révolution, possédait à l'origine cette machinerie particulière aux moulins-pendants nombreux sur la Loire, jadis, dont ne subsiste plus que celle de Ballan aujourd'hui. Celle de Nitray fut détruite en 1922 pour installer une turbine. Aujourd'hui une roue à aubes remise en place, redonne vie à ce moulin, près des anciennes écluses remises en service pour le retour de la navigation.

Le moulin d'Aulnaye , Azay le Rideau - 37190 (15 km SO de Tours par N10 et D17, puis à Artannes, la D64) Le domaine daté de 1525 est un grand moulin de pierres blanches de tuffeau possédant sa grande roue à aubes coté Sud, et une deuxième ruinée, sur le coté Nord du bâtiment adjacent. Le monument construit sur des biefs fleuris, est relié à la rive, par des passerelles en bois, a belle allure ! Il mérite la halte du touriste, sur ce circuit des moulins de la vallée de l'Indre, chère à l'auteur du " Lys dans la vallée "

Le moulin des Fleuriaux à Monts - 37260 (20 km Sud de Tours par N10 et D17) Sur l'Indre, il semble daté de 1278. Appartenant au Seigneur Pierre de Villeneuve du Breuil, en 1789, il devient propriété du meunier après la révolution. Sa roue en bois coté Nord à l'origine entraînait 2 paires de meules et une installation, permettant d'alimenter Monts, en électricité vers 1910. Après la seconde guerre, la roue est détruite, mais les mécanismes intérieurs préservés. Aujourd'hui une roue a été remise en place côté Sud à ce beau moulin, qui a conservé son enduit rose de brique pilée, caractéristique de la vallée, auquel on accède par un beau pont de pierres à 4 arches avec piles, dotées d'avant-becs.

Le Grand Moulin à Veigné - 37250 (12 km SE de Tours par N10 et D17) C'est en 1870 que le moulin fut reconstruit sur l'emplacement de celui édifié en 1296 emporté par la crue de 1770. L'enduit rose qui recouvre le bâtiment de 4 niveaux est constitué de chaux, sable et briques pilées. En durcissant ce revêtement particulier était efficace contre l'humidité ambiante néfaste aux céréales et farines, expliquant cette couleur commune à plusieurs moulins de la vallée. En 1926, une nouvelle roue de 17 tonnes, (toujours en place), et des mécanismes modernes remplacent les anciennes meules en pierres ; le moulin devient une minoterie jusqu'en 1960 où il cesse son activité. Propriété de la commune depuis 1981, restauré, il est devenu un centre Culturel aux nombreuses activités, faisant de ce site un lieu de rencontres, comme par le passé.

Les moulins de Vontes à Esvres sur Indre - 37320 (15 km SE de Tours par N10 et D17) Edifiés sur l'Indre au 18e siècle, sur le site d'anciens moulins datant de l'an 1070, trois moulins avec leurs grandes roues à aubes sont alimentés grâce à 9 vannes et 3 déversoirs, sur la rivière très large à cet endroit, traversant le domaine. Des passerelles en bois et pont de pierres, permettent l'accès aux îles, constituées par les différents bras de l'Indre où sont construits les moulins. Le site magnifique boisé et verdoyant, servant d'écrin aux moulins, évoque le Romantisme attaché à ces lieux, décrits si bien jadis, par Honoré de Balzac.

Le moulin des Roches à Saint Epain - 37800 (30 km Sud de Tours par N10 et D760)
Le moulin est daté de 1436 . La roue à aubes et sa machinerie complète, ont été remises en état de marche en 1988, sur la Manse, affluente de la Vienne  Il est le premier moulin à eau, à avoir repris vie en Touraine, après avoir été sauvé de l'abandon, comme beaucoup d'autres.

Le moulin de Monmay à Avon les Roches - 37220 (40 km de Tours par N10 et D760). Ce moulin-ferme est cité dès 1642.Le bâtiment est une construction de briques rouges sur un soubassement en pierres dures de silex, abritant la roue à aubes refaite à neuf par son propriétaire, ancien meunier. Mécanismes de broyage au complet. Le moulin a cessé son activité, mais son meunier retraité entretient " sa machine " en état de marche, qu'il est heureux de faire tourner les journées du patrimoine, ou lors de visite d'amis des moulins !

Le moulin de Couture à Avon les Roches - 37220 (40 km de Tours par N10 et D760)
Le moulin est cité en activité en 1269, sur la Manse, appartenant à l'Archevêché de Tours, comme moulin à Tan et moulin à blé. Construit en moellons et pierres de tuffeau, il est vide de tous mécanismes, mais aujourd'hui une roue à aubes neuve lui a été remise, brassant l'eau de la rivière

Le moulin de Saussaye à Crouzilles - 37220 (40 km de Tours N10 et D760) Il est cité en 1033, propriété des moines de l'Abbaye de Noyers. C'est un moulin-ferme encore aujourd'hui avec une roue en activité sur les deux qu'il possédait à l'origine, pour le plaisir des hôtes du moulin qui trouvent là le gîte et le couvert rural et convivial, s'ils le désirent, oû l'on peut déguster les produits de la ferme incluse au moulin. Une turbine en place fournit l’énergie électrique au domaine.

e moulin Saint Gilles à L'Ile Bouchard - 37220 (45 km de Tours N10 et D760) près de l'église, à la confluence de la Manse et de la Vienne le moulin à été construit en 1070 pour les religieux du prieuré voisin. En 1879 il est minoterie productrice de farine, moulin à tan et à trèfle, et même scierie ! Aujourd'hui devenu résidence avec une roue à aubes sur le coté, en fonctionnement, il redonne au site bien réhabilité du centre ville, un attrait certain pour les touristes.

Le moulin Bas à Pouzay - 37800 (40 km Sud de Tours par N10, D760 etD58)
Ce charmant moulin connu en fonctionnement au 17e siècle, est installé sur un ruisseau de la Vienne, dont l'énergie fait tourner la roue à augets refaite par son propriétaire. Situé au lieu-dit " trois moulins " deux autres moulins dont l'un était une saboterie, sont ses voisins. Le moulin Bas, nom qui provient de sa situation, deviendra une halte dont la nourriture spirituelle ne sera pas absente. Théâtre, musique sont au programme futur de ce lieu magique.

Le moulin de la Roche-Berland à Bossay sur Claise - 37290 (38 km au Sud de Loches)
Grande bâtisse blanche établie sur la Claise, le moulin a son origine sur le site depuis 1496 .Il tournera jusqu'en 1846 avec deux roues à aubes. En 1847 il est équipé d'une seule roue plus grande, des cylindres remplacent les meules de pierres en 1911. Son activité cesse en 1964. Il retrouve la vie en 1995 avec sa roue remise à neuf et en fonctionnement. Le site est enchanteur pour le visiteur, qui peut admirer un domaine bien réhabilité par ses propriétaires, soucieux du respect du moulin et de son environnement.

Le moulin de la Lande dit " le moulin Bleu " à Bourgueil - 37140 (50 km, Ouest de Tours par N152 et D35) Sur les hauteurs, dominant les célèbres vignobles qui s'étendent vers la Loire, le pittoresque moulin à vent de type cavier, parce que érigé sur une structure de cave, se voit de loin. Datant du 14e siècle, des ailes à toiles équipent la hucherolle comme jadis. Sa cave voûtée sert de salle à manger pour les voyageurs qui font une halte sur ce site exceptionnel, dont la vue s'étend, par temps clair, de Langeais à Saumur !

Moulin de la Scée à Gizeux - 37340 (départementale 749 de Bourgueil à Château-la-Vallière) Ancienne minoterie, sur le Changeon. Elle est actionnée par une turbine et comporte une paire de meules, des appareils à cylindres et tous les appareils annexes d'une installation de ce type.  L'édifice et le site sont inscrits à l'Inventaire des Monuments Historiques.

Azay-le-Rideau, le Moulin de Pérré d’origine 15e siècle, édifié sur une île de l’Indre, en pierres de tuffeau avec fenêtres à meneaux et poivrières (tourelles d’angles) possède une roue à aubes sur les deux d’origine ; son architecture harmonieuse rappelle celle du château voisin auquel il appartenait jadis.

Moulin des Pelouses'' à Chouzé-sur-Loire. Sculpture « Portrait de meunier » , gravée sur un pilier en tuffeau à l'entrée du moulin cavier ; auto-portrait peut-être à dater du XVIIIe siècle selon H. Enguehard. Classée MH

Les moulins à vent de l’Indre-et-Loire. Ils sont surtout situés sur les côteaux dominant la Loire ou perchés sur le sommet des vignobles, du Layon au Bourgueillois. Tandis que les moulins-caviers se sont développés à l'est d'Angers jusqu'au Chinonais, les moulins-tours dominent à l'Ouest d'Angers et à l'Est de Chinon.  En Touraine, l'importance du chevelu des rivières couvrant le pays, explique également que l'énergie hydraulique fut préférée à l'énergie éolienne. Leur densité à l'Ouest du département de l'Indre-et-Loire, ou de ce qui en reste, ne contredit pas cette préférence, car cette région composée du Véron et du Bourgueillois faisait jusqu'à 1791 partie de l'Anjou. Après cette date, le découpage des départements rattacha à l'Indre-et-Loire cette parcelle de l’Anjou riche en moulins à vent.

Le moulin cavier restauré de Bléré. Sur le plateau Sud de la ville de Bléré, dominant la vallée du Cher, au lieu-dit « les Aigremonts », un moulin cavier construit en 1848 eu une existence relativement courte puisque il s’arrêta en 1877. Au fil des ans, lentement, il tomba en ruines et toute trace allait en disparaître lorsque, heureusement la commune  réagit avec vigueur en 2003. Le 27 juin 2009 a été inauguré la restauration et la remise au vent du  moulin des  Aigremonts.

Le moulin de la Lande, à Bourgueil, dit le moulin Bleu, un autre cavier de Touraine à l’honneur en 2009. Il y a un peu plus d’un an ce moulin perdait l’une de ses ailes. Ce beau moulin, connu depuis le 16e siècle, a retrouvé en 2009, pour la journée des moulins et du patrimoine de pays de juin, quatre ailes neuves, à barreaux,  sur lesquels on étendra des toiles, pour notre plus grand plaisir. Du haut du moulin, par temps clair, on a une vue qui va des tours du château de Langeais à gauche, au château de Saumur à droite. La Touraine est fière de posséder maintenant 2 magnifiques moulins caviers avec leurs 2 systèmes d’ailes différents, comme dans le passé. 

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