Fleuves et rivières du  Nord -  Pas de calais

 

L’eau est partout présente mais ne constitue pas une grande ressource pour la région. Depuis le Moyen- âge, l’homme a drainé les marais, canalisé les rivières. Aujourd'hui, 13 sur les 14 villes de plus de 20.000 Habitants de la région, sont construites au bord de voies de navigation. Les faibles reliefs et la nature des sols expliquent aussi cette omniprésence de l’eau, avec ses fleuves côtiers et ses rivières aux importants chevelus.

Fleuves côtiers, la Canche et l'Authie, nées sur le versant Sud de l'Artois, courent sur des routes rectilignes et perpendiculaires à la mer. Leur vallée est nettement encaissée ( parfois plus de 50 mètres de dénivelé) , large, au fond marécageux ils ont toujours été des obstacles importants à la circulation Nord - Sud.  Les autres bassins importants naissent sur les versants nord de l'Artois, du Cambrésis et du Hainaut. Autre fleuve cotier l'Aa , correspond à une des zones les plus arrosées de la région Nord. Il prend sa source à Bourthes et se jette dans la Mer du Nord à Gravelines après avoir traversé et drainé le marais audomarois.  Il court le long d'une pente assez rapide, entaillant la craie fragile, mettant parfois le socle primaire à nu. Dès qu'il atteint le pays plat, son cours bifurque à angle droit pour rejoindre la mer au plus près. Son écoulement lent le prédispose aux inondations. Ce petit fleuve sert de frontière entre les départements du Nord et du Pas-de-Calais sur une partie de son cours. Ses principaux affluents sont le Bléquin, le Thiembronne.

Rivières, la Scarpe, la Lys et la Deûle, ont un destin relativement comparable : collecte des eaux en Artois et Cambrésis, cours lent sur le plat pays où les alluvions se déposent au gré des débordements, augmentation du débit par l'apport des affluents nés sur chaque dénivellation ( Flandre intérieure, Weppe, Ferrain, Pévèle), évasion vers la Belgique. La Lys prend sa source à Lisbourg près de Fruges, en France, à l'altitude de 114,7 m. La première ville qu'elle traverse est Aire-sur-la-Lys. Dans le département du Nord, elle draine une vaste plaine d'effondrement tectonique : la Plaine de la Lys, large et remarquablement plane, qui constitue une des "pays" de la Flandre française. Elle se jette dans l'Escaut à Gand à 4,45 m d'altitude, après un parcours de 195 km, dont 85 km en France et 24,6 km en mitoyenneté d'Houplines à Menin avec la Belgique. La Deûle est une rivière dont l'essentiel du cours est aujourd'hui canalisé (de Lens à Deûlémont). Dans sa partie amont, elle est encore en partie à l'état naturel et connue sous le nom de Souchez. Elle prend sa source à Berles-Monchel, près d'Aubigny-en-Artois. Elle mesure 112 kilomètres dont les deux-tiers sont canalisés (à partir d'Arras). La Scarpe rivière se jette à Arras dans la Scarpe canalisée à une altitude de 55 mètres. Elle traverse  Douai, Marchiennes, et rejoint l'Escaut à Mortagne-du-Nord.

 Le bassin de l'Escaut. L’Escaut collecte les eaux du Hainaut Le bassin du Haut Escaut est délimité au sud par le bassin de la Somme, à l'ouest et   au nord , par le bassin de la Sensée, à l'est par les bassins de la Selle et de l'Erclin. D'une superficie d'environ 625 km², il est situé à cheval entre 4     départements : Le Nord, l'Aisne, le Pas-de-Calais et la Somme. Cette unité hydrographique a été profondément modifiée par la création de deux      canaux (le canal de Saint-Quentin et le canal des torrents) et par la canalisation de l'Escaut à partir de Cambrai. L'Escaut rivière constitue avec ses    principaux affluents (l'Eauette et le torrent d'Esnes), constitue un réseau hydrographique naturel.                                                                                

La Sambre. Cette rivière recueille les pluies des contreforts ardennais. La Sambre prend sa source en France, dans le bois de Cartignies, près du     Nouvion-en-Thiérache sur le plateau de Saint-Quentin. Elle arrose Hautmont, Maubeuge, Jeumont (en France), puis Merbes-le-Château,                 Fontaine-Valmont, Lobbes,Thuin, Charleroi, Sambreville, Floreffe (en Wallonie, Belgique) et vient se jeter dans la Meuse à Namur. Son cours est     long d'environ 180 km (88 km en France). Le bassin versant de la Sambre en France est de 1250 km². Sa pente moyenne en France est de 0,2 ‰.  Elle est canalisée au gabarit Freycinet (250 t à 1,8 m d'enfoncement) de Landrecies jusqu'à Monceau et au gabarit 1.350t en aval jusqu'à Namur. La Sambre compte de nombreux affluents : la Riviérette, la Tarsy, le Cligneux, le ruisseau d'Eclaibes la Flamenne, l'Helpe Mineure, l'Helpe Majeure, la   Solre, la Hante, la Thure, la Biesmelle, l'Eau d'Heure et l'Acoz.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

Moulins à eau de l’Avesnois Vers 1870 l’Avesnois comptait 150 moulins à eau en activité mais aujourd’hui la meunerie y a totalement disparue. La région pourtant redécouvre, peu à peu, ses moulins situés sur les rives, ou les affluents des Helpes, Mineure et Majeure , ce, grâce au président de l’ARAM Nord-Pas-de-Calais qui se bat pour sauvegarder ce patrimoine menacé par méconnaissance.

Sars-Poteries, le Moulin Delmotte. Sars-Poteries est un village de 1570 habitants situé dans l'Avesnois entre Avesnes sur Helpe et Solre le Château. Le moulin Delmotte est l'un des très rares moulins de l'Avesnois à avoir conservé son mécanisme et ses trois paires de meules. C'est aussi le premier qui fut ouvert au public, dès 1972. grâce à Mme Delmotte, aujourd'hui décédée, et sa fille Annette. Contact : Mme Annette Delmotte, tèl : 03 27 61 60 01. Ouvert de mars à octobre.

Felleries. Le Moulin des Bois-Jolis .   C'est un moulin à deux tournants, c'est-à-dire à deux paires de meules actionnée chacune par une roue. Le 15 mars 1975, pour la fête de Saint-Joseph, patron des charpentiers, menuisiers et boisseliers, était inaugurée dans la salle de la mairie une remarquable exposition sur le thème des « Bois-jolis d'hier et d'aujourd'hui » qui eut un succès exceptionnel. Dans la foulée, une association se crée et, grâce à son premier président Jean-Jacques Defroidmont, achète le moulin qui était en vente pour en faire le musée des Bois-Jolis. Dès 1976, grâce à des subventions décrochées par l'ARAM- Nord-Pas-de-Calais, une première roue est réinstallée, puis une deuxième en 1982. fabriquées en partie par des lycées techniques. Cependant, les roues en bois de chêne se dégradent progressivement, et il faut envisager leur remplacement. L'ARAM préconise de les refaire en acier, en récupérant les augets qui étaient déjà en fer, les roues sont montées en 2003. Une paire de meules a également été installée en état de moudre. C'est le seul moulin de l'Avesnois qui produit de la farine. Contact : Ecomusée de l’Avesnois, tèl : 03 27 60 66 11

Le moulin de Grand-Fayt.   C'est aussi un moulin à deux tournants qui est représenté sur une aquarelle du 17e siècle. Le bâtiment principal date du 17° siècle, mais la magnifique ventellerie est plus récente. Le moulin, sur la rive droite de l’Helpe mineure, en 1897,  appartient à la Société Anonyme de Laiterie l'Union de Grand-Fayt. On y fabrique du fromage, mais on continue de moudre les céréales. En 1900. une turbine remplace la roue, qui avait elle-même remplacée les deux précédentes. En 1962, la production prend fin et en 1967, une partie du bâtiment s'effondre. Il sera cependant sauvé. C'est un édifice tombant en ruine, qu'acquiert Jacques Contesse et son épouse en 1970. C'est maintenant un superbe moulin, accessible au public, que l'Avesnois a retrouvé. A la date du 6 janvier 2005, le moulin est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Contact : Jacques Contesse « Les amis du moulin de Grand Fayt » 12, rue du moulin 59244 Grand Fayt. Tel : 03 27 59 40 18

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