Article de 6 pages, par Gérard Biotteau, avec carte, photos de l’auteur et dessins.

La Forêt Noire s’étend du Sud-Ouest du Land de Bade-Wurtemberg, entre Baden-Baden et Pforzheim, Offenburg et Freudenstadt, Fribourg et Donaueschingen.

Au Sud et à l’Ouest, le Rhin forme la frontière naturelle de cette région aux beautés variées et d’une très riche culture.

C’est le centre de cette région appelée  « Moyenne Forêt Noire » qui m’intéressait du point de vue molinologique. Une de ses caractéristiques est son habitat disséminé et isolé, ce qui explique en grande partie que les exploitations  comportaient  souvent leur propre moulin.

De tous temps, les moulins à eau dits « paysans » ou « campagnards » de cette région ont été conçus comme des unités annexes des exploitations agricoles. Le moulin assurait une sorte d’autarcie en ce qui concernait la transformation du blé en farine pour l’usage domestique, mais  il était utilisé aussi à d’autres activités plus industrielles. La plupart des moulins à eau de la Forêt Noire, le long de cours d’eau à  forte pente, comporte des roues alimentées « par le dessus » L’eau arrive, via la retenue en amont ou le cours d’eau lui-même, à la partie supérieure de la roue, par un canal d’arrivée en bois qui peut atteindre plus de dix mètres de longueur.

Bien que les moulins soient destinés en majorité à la production de farines, on  rencontre des moulins à huile, scieries, fouloirs à orge, à chanvre,…

L’apogée de ces moulins se situe vers le milieu du XIX^e siècle.

En 1880, il était recensé  1400 moulins à eau.

En 1928, il n’en restait plus que 950.

Aujourd’hui, ils sont à peine 300, et la plupart sont en mauvais état. Environ 30 sont en fonctionnement et fournissent de la farine complète pour l’alimentation, certains comportent encore des fouloirs à orge destinés à l’alimentation des animaux.

Je me tiens  naturellement à la disposition de tout les « Amis des moulins » qui souhaiteraient des information complémentaire concernant ces moulins et les possibilités de les visiter.