Editorial ,
par Alain Forsans, président de la FFAM
La FFAM vient de franchir une étape,
Annie Bouchard, après 10 années de présidence riches sous tous les aspects,
laisse sa place. Nous la remercions tous pour son investissement et son dévouement.
Elu par le conseil d’administration du 24 mai 2014, je représente
l’association de sauvegarde des moulins du Pays Basque et du Béarn « Ardatza-Arroudet »
au sein du conseil d’administration de la FFAM depuis 2008. Je suis la 8e
génération d’une famille de meuniers du Béarn et propriétaire du moulin
hydraulique familial à Castétis dans les Pyrénées Atlantiques.
L’équipe du conseil
d’administration et du bureau a été renouvelée en partie, je suis persuadé
que l’apport des nouveaux membres va redonner un élan à nos actions en
cours. La politique de la FFAM reste dans la continuité de nos interventions
auprès de l’administration, nous allons intensifier nos actions en direction
du Parlement Européen, en suivant de près l’évolution du ministère MEDDTM.
En effet l’importance de la DEB, l’arrivée de la loi MAPAM vont modifier
les conditions des relations usine hydraulique/administration. Nous ne savons
toujours pas si tous les projets de la DEB et de l’ONEMA seront retenus, ce
qui est à craindre, il faudra alors redoubler d’actions pour la sauvegarde de
nos moulins.
Les actions principales que la FFAM
vous conseille depuis plusieurs années sont : 1/la possession de la carte
grise de votre moulin, 2/ la présence de votre association territoriale ou
locale dans les réunions des CLE, des SAGE, des SDAGE, des SRCE et toute réunion
où l’on parle de l’eau et des rivières, 3/ la lecture des informations
diffusées par la FFAM : son site, les FLASH et la revue Moulins de France.
Chaque fois qu’une association s’est présentée avec ces références à
une réunion, elle a été écoutée et ensuite très souvent intégrée dans la
liste des prenants-part.
Nos moulins à eau sont plus que jamais
en danger, nous avons la possibilité de les défendre, utilisons tous les
arguments tels que le potentiel énergétique propre et renouvelable, la valeur
patrimoniale des sites et leur bon fonctionnement pendant des siècles. Nous
possédons pour la plupart un droit fondé en titre et n’oublions pas le
devoir d’entretien de notre usine hydraulique.
Nos moulins à vent sont plus calmes,
le nombre de restaurations augmente sans cesse, notons cependant les agressions
dues aux tempêtes de plus en plus fréquentes qui demandent beaucoup d’énergie
et de passion aux propriétaires…
J’ai le dessein et la volonté de
perpétuer la collaboration et l’entente de tous les propriétaires de moulins
de France et de Navarre, c’est ensemble que nous pouvons sauvegarder nos
moulins.