Les moulins de la Meuse de  Saint Mihiel  à  Verdun

 

Résumé d’un article de 6 pages avec plans et photos, de Pierre Fontaine.L’auteur, minotier,  descendant d’une famille de meuniers qui ont exploité le « Grand Moulin de Veigné » situé sur l’Indre en Indre-et-Loire, a lui-même exploité les Moulins de Saint Maurice-en-Meuse. Aujourd’hui à la retraite il se consacre à des recherches sur l’histoire des moulins de Lorraine. Cet article reprend une conférence qu’il a présentée au Rotary Club de Verdun, le 21 janvier 2007. Pour ce, il s’est largement inspiré de « Les moulins hydraulique sur la Meuse entre Commercy et Verdun, du XIè au XIXè siècle », par Félicie Contenot. Université de Nancy II, UFT de Sciences Historique et Géographique. Mémoire de maîtrise publié en 2004

Comme partout en France, le premier recensement concernant les moulins a été ordonné dans le département de la Meuse en 1809, par Napoléon 1er. La Meuse, qui compte à cette époque plus de 278.000 habitants possède 659 moulins, soit un moulin pour 430 habitants. Ceux-ci se répartissent, de par la richesse du réseau hydrographique, en  647 moulins à eau  à roue verticale et seulement 12 moulins à vents. Aujourd’hui il reste 3 moulins en activité en Meuse.

 Sur la Meuse, de Commercy à Verdun on trouve trace de 10 moulins  au  Xè siècle, de 18 au XIè siècle, de 25 au XIIè,    répartis entre quatre activités : moulins à céréales  ; à papier  ; à foulons  et à poudre.

Entre Saint- Mihiel et Verdun. Au XVIè, on retrouve trace de 18 moulins : 13 à céréales, 1 à foulon et  1 à papier ; au XVIIe, de 22 moulins : 19 à céréales, 1 à foulon et 1 à papier ; au XVIIIe, de 29 moulins : 25 à céréales, 1 à foulon, 3 à papier et 1 à poudre ; au XIXe, 51 moulins : 40 à céréales et 11 à papier.

Verdun. La ville actuelle est constituée de trois ensembles de quartiers distincts : la citadelle, les villes hautes et la ville basse. La ville basse, la seule qui nous intéresse, se divise en îles découpées par la Meuse et en chenaux. En amont de Verdun, la Meuse est composée actuellement de deux cours principaux. D'une part, le bras gauche s'écoule au nord en contrebas du Rocher et prend le nom de ruisseau de Saint Vanne, puis de canal des Augustins. D'autre part, le Moson, branche droite, alimente au sud le canal Saint-Airy et le Preillon. Ce dernier et le canal des Augustins se rejoignent juste en amont du pont Beaurepaire et délimitent ainsi le Pré-l'Evêque et l'île Saint-Nicolas. Le bras droit forme plusieurs chenaux ou canaux dans la ville basse. Au sud de l'île Saint-Nicolas, le canal Saint-Airy donne naissance au Brachieul juste avant de pénétrer dans la ville basse. Dans cette dernière, le canal Saint-Airy se divise en deux branches : le canal du Puty et le canal des Récollets. Ce dernier, le Brachieul,  le ruisseau des Minimes et le canal Saint-Airy délimitent l'une des deux îles de la ville basse. Leur confluence, qui conserve le nom des Minimes, rejoint le canal du Puty avant de se jeter dans la Meuse en amont du pont Chaussée.

Les moulins intra-muros de Verdun . Neuf moulins vont s’établir dans la ville de Verdun, entre le XI et le XIIe siècle, sur la Meuse et sur ses chenaux. Ils ont pour noms : Moulins l’Évêque ; Moulin de la Madeleine ; Moulin Saint Maur ; Moulin Païen ou Saint Airy ; Moulin Mousson / Saint Airy ; Moulin de la Ville ; Moulin Brocard ; Moulin de la Scance  et Moulin Saint Paul.

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