Dans les Région

Les vestiges d’une carrière de meules menacés de bétonnage ?

Dans les Vosges, les vestiges d'une carrière très ancienne où étaient produites des meules pour moudre le grain sont menacés par des constructions sans que des fouilles préventives aient pu être effectuées, bien que la commune connaisse l'inté­rêt historique du site. Les archéologues ont décidé de por­ter plainte contre X... afin d’interrom­pre les travaux de construction, ce qui leur permettrait d'étudier ce site de production. Pendant près de mille ans, entre le VIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle ap. J.-C., cette carrière de rhyolite (pierre volca­nique), située près de Saint-Dié, a alimenté en meules la Lor­raine et une partie de l'Alsace. Cette carrière à ciel ouvert située sur la commune de La Salle et dénommée « les Fossottes » avait été signalée à plusieurs reprises par des historiens locaux. Puis elle fut redécouverte en 1986 par Bertrand Triboulot, doctorant en archéologie à l'Eco­le pratique des hautes études (Paris).La carrière a alors été ins­crite sur la carte archéologique de la commune par la direction régionale des affaires culturelles de Metz. Aujourd’hui, plusieurs. maisons ont déjà été bâties sur le site, et d'autres sont en cours de construc­tion.

Les moulins de Venissieux (69). Ancienne commune aujourd’hui intégrée au 8e arrondissement de Lyon, Venissieux a un quartier entier qui s'appelle "Moulin-à-Vent" ? En parcourant les rues de la ville, on n'y voit pourtant aucun moulin ! Les chercheurs se sont cassés les dents pour le localiser pendant des décennies. C'est à peine si la lecture d'actes avait livré une vague mention de tour à la fin du XVIIe siècle, et l'assurance que le quartier du Moulin-à-Vent se nommait déjà ainsi au début du XVIIIe siècle.

La chance a commencé à tour­ner en 2003, quand un historien lyonnais, Henri Cogolhuenes, trouva mention que vers la Noël 1748, un oura­gan avait dévasté le moulin à vent. Il se composait d'une tour de pierre ronde, de 7 à 8 mètres de diamètre, et d'autant de hauteur, surmonté d'un toit de bois pointu d’ou partent quatre immenses ailes. I’intérieur comportait deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage abritant les meu­les. Pour loger le meunier, une petite maison s'élevait juste à côté de la tour ; il existait peut-être déjà à la fin du XVe siècle. Quoi qu'il en soit, il cessa de moudre les grains à la suite de l'ouragan de 1748, ou quelques années avant !. En 1750, le  moulin se mu en auberge.

Patrimoine meulier. Le Laboratoire de Recherches Historiques Rhône-Alpes (LARHRA, UMR CNRS 5190), en partenariat avec le RGZM de Mayen, la MSH-Alpes, la Fédération des Moulins de France, The International Molinological Society, Mills Archives, la Fédération Française des Amis des Moulins et l'Association Moleriae vient de mettre en ligne le site internet "meulières.eu. Atlas des carrières de meules de moulins en Europe" à l'adresse suivante :  http://meuliere.ish-lyon.cnrs.fr/
Destiné à mutualiser les découvertes effectuées à travers le continent européen, ce site propose :  une présentation générale des carrières de meules ;  une bibliographie ;  une liste des ressources électroniques ;  le programme, les résumés et les vidéos du colloque de Grenoble "Les meulières" ;  une base de données consacrant une fiche synthétique par carrières.
Commencé en février 2005, ce site est enrichi chaque semaine de nouvelles données. Il est librement consultable et peut être renseigné par chacun. De même, le site peut accueillir toute présentation d'ouvrage, d'équipes, d'institutions ou de liens Internet en rapport avec les meulières. Pour le moment, seule une version française de la base de données est accessible mais à terme, "meulières.eu" disposera de versions anglaise et allemande complètes.

Nous espérons  que ce site sera utile à vos recherches et contribuera à la connaissance, à la préservation et à la valorisation de ce patrimoine que constituent les carrières de meules. Contact :  Alain Belmont  Professeur d'Histoire moderne  Université Grenoble II  UMR CNRS 5190 (LARHRA)

Algérie : Culture du blé et minoteries. Le blé et ses dérivés constituent la base alimentaire  de la population du pays. Selon un expert, le blé couvre la quasi majorité des besoins énergétique (70%) et protéique (84%). La consommation annuelle atteint 102 kg de blé dur et 33 kg de blé tendre par habitant, c’est la raison pour laquelle le blé est toujours leader dans l’occupation des terre agricoles. L’Algérie achète également plus de 50% de la production mondiale de blé dur mise sur le marché annuellement. Pour satisfaire les besoins du consommateur qui exige des produits plus élaborés,  l’Etat n’a cessé de construire des unités de transformation de blé. Les semoules de blé dur participent à l’alimentation sous diverses formes, mais sa principale utilisation reste la fabrication des pâtes alimentaires et le couscous. La farine issue de la mouture de blé tendre représente un grande partie de l’alimentation quotidienne des algériens vu la diversité des produits qui en dérivent (pain, biscuit, biscottes…)

Les différentes unités de production de semoule et farine sont disséminées un peut partout sur le territoire national ; à savoir : ERIAD ALGER (centre) ; ERIAD CONSTANTINE (est) ; ERIAD SIDIBELABBES (ouest) ; ERIAD TIARET (ouest sud) et ERIAD SETIF (centre sud).

Les unités implantées sont de grande capacité (400 à 800 T/J/unité). La technologie utilisée est strictement européenne (Suisse, Italienne). Vu la forte demande en semoule et farine, il à été également permis au secteur privé d’investir dans ce secteur ; plusieurs petites et moyennes unité ont vu le jour dans les différentes régions du pays (capacité 50 à 300 T/J/unité).

Les formations sont assurés par l’école de meunerie de BLIDA et l’institut national  des industries alimentaires d’ALGER.

2tr06n65