Éditorial, par Albert Higounenc.

 

Nous sommes au début de l'année civile, proche du congrès, mais surtout à la fin d'une législature que nous avons particulièrement suivie depuis 2 ans dans l'objectif de faire avancer la sauvegarde de nos moulins à eau.

Nos amis défenseurs et restaurateurs des moulins à vent ne nous en voudront pas, je l'espère, de mobiliser encore l'attention de nos lecteurs sur le problème de l'eau et des rivières. Que les usiniers du vent sachent que les moulins du XXIe siècle (les éoliennes) ne sont pas épargnés par les opposants. Je pense particulièrement à ceux qui se posent en défenseurs du patrimoine et du paysage mais aussi à tous ceux qui veulent préserver les oiseaux. Il se trouve que ces opposants au vent sont pour partie nos alliés dans l'eau.

Certaines associations membres, avec la FFAM, du collectif « MORATOIRE » estiment que le dernier article de loi modifiant le code de l'Environnement constitue une simple « mesurette »… C'est un point de vue, mais pour ma part je suis persuadé que si chaque association composant ce moratoire avait eu l'audace de proposer une "mesurette", l'ensemble de ces 15 propositions aurait représenté une mesure de poids. Ces associations qui heureusement ne sont que 3 considèrent notre action auprès des députés de la commission du Développement Durable comme contre-productive. Pour autant nous ne nous sommes pas découragés, et après le 23 novembre 2016, jour du colloque scientifique à l'Assemblée Nationale, nous avons poursuivi notre action auprès des parlementaires. Nous pouvons dire aujourd'hui qu'après avoir reçu un courrier d'un responsable de l'une des 3 associations, nous avons été en quelque sorte galvanisés et cela nous a confortés dans notre détermination à mobiliser un peu plus largement les adhérents de la FFAM pour soutenir cette action de défense de nos moulins.

Il y a un peu plus de 18 mois, nous avions pris la décision de porter nos efforts sur la loi CAP (Création Architecture et Patrimoine) ; de ce fait, notre interlocuteur ministériel a changé et nous nous sommes retrouvés dans les bureaux du Ministère de la Culture. Parallèlement, nous nous intéressions à la loi BIODIVERSITE et nous avons contribué à la proposition du délai de 5 ans supplémentaires pour exécuter les travaux dits de restauration de nos cours d'eau. Cette dernière loi BIO a toutefois supprimé un article inclus dans la loi CAP. Comme nous sommes tenaces, nous nous intéressons à la loi MONTAGNE, et nous allons faire rétablir cet important article du code de l'environnement par l'intermédiaire de cette loi Montagne. En janvier dernier, un sénateur nous alerte sur le projet de loi Autoconsommation Hydroélectricité et Energies Renouvelables qui a reçu une proposition d'amendement en faveur de la sauvegarde des seuils de moulins. Très naturellement, nous avons recommencé notre travail d'information auprès des parlementaires et leur avons fourni des éléments d'explication afin d'alimenter les débats aussi bien en séance publique que pour la Commission Mixte Paritaire. Voici donc, résumées en quelques lignes, nos 2 années d'interventions auprès des parlementaires.

Notre équipe investie dans ces actions étant réduite, nous recrutons, plus exactement nous faisons appel aux bonnes volontés, puisqu'il s'agit d'une activité, certes à temps partiel, mais bien réelle, et non rémunérée. Par avance merci pour votre engagement.

 

 

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