A
la rencontre des moulins d’Alsace
Extrait d’un article en avant
congrès des 5, 6, 7 et 8 mai 2006
Sous l’impulsion de l’association des Amis des Moulins de la Mossig, fondée en 1996, ses membres et d’autres passionnés soucieux du devenir de ce patrimoine rural traditionnel ont décidé, début 2004, d’élargir ce champ d’action à la connaissance, la mise en valeur, la sauvegarde, la défense et l’animation de l’ensemble des moulins du Bas-Rhin. Convaincue aussi de la nécessité d’un partenariat constructif entre les différents acteurs concernés (collectivités territoriales, services de l’état, agences de bassin, utilisateurs de la ressource en eau,…) notre association « Régionale » des Amis des Moulins du Bas-Rhin a la volonté remplir pleinement son rôle de défense des intérêts de ses membres afin que nos moulins, ainsi que leurs installations hydrauliques dont ils ne peuvent être dissociés, puissent poursuivre leur activité dans le temps.
À la fin du XVIIIe
siècle,
on compte environ 1 650 moulins totalisant plus de 3 000 tournants dont environ 90
% font de la farine. D’autres ont plusieurs activités, moulins à chanvre, à huile,
à foulon, etc…. Cela assure une
meilleure répartition des tâches tout au
long de l'année. En plus des petites
« usines » le long
des ruisseaux, on trouve, dans des centres
des moulins équipés de plusieurs tournants. Ainsi, dans les
bourgs entre Molsheim et Barr (Bas-Rhin) on trouve
parfois 3
ou 4 roues par moulin. La
ville d’Haguenau a
30 tournants pour 6 bâtiments,
en plus de la farine, on travaille le
chanvre, le tabac. L’industrie
a également recours aux roues des moulins comme force motrice. Des moulins
fabriquent du papier à Cernay, à
Colmar et Wasselonne. À Colmar encore, une
poudrerie a son moulin à poudre. On extrait aussi l'huile de noix ou de
colza et si, jusqu'au 19esiècle, plus de 200 moulins à huile
fonctionnaient encore. Peu d'entre eux ont gardé leurs mécanismes mus par
l’eau. Il reste cependant de très beaux bâtiments dans le style alsacien.
Spécificité alsacienne, un
grand nombre de moulins travaille les métaux, du minerai au
produit fini : poëllonnerie,
aiguiserie, tréfilerie s'ajoutent aux forges, dont certaines ont
déjà quitté le stade artisanal. Quelques-uns sont dispersés
dans la vallée de la Bruche, à noter la
célèbre manufacture
de Klingenthal.
Au début du XIXe siècle,
l'ère industrielle a conduit aussi, en quelques décennies, à de
nouvelles formes d'utilisation de l'énergie hydraulique,
tel le développement des usines textiles à partir de 1810 et dont les
filatures reprendront les sites d’anciens moulins.
Aujourd’hui, seize minoteries sont toujours en activité dans le Bas-Rhin,
totalisant un plafond d’écrasement de plus de 250 000 tonnes.
Paul-André
MARCHE,
Président
des Amis des Moulins du Bas-Rhin
Pour plus d’informations sur « l’Association des Amis des Moulins du Bas Rhin » laissez vos coordonnées
au 06 08 98 57 19 ou 03 88 50 50 28. Courriel : paul-andre.marche@wanadoo.fr.
site
Internet : http://moulinsdubasrhin.free.fr