JURA - MOULINS DE LA HAUTE VALLEE DE LA CUISANCE.

par Jacques Gillard (illustrations Françoise Gillard). Article de 4 pages avec carte, dessins et photos.

La Cuisance est une rivière d’une trentaine de kilomètres de cours. Elle prend sa source au fond d’une vallée qui échancre profondément le premier plateau jurassien en une « reculée » bordée de falaises. L’une des deux sources de la rivière est une résurgence située au pied d’une falaise de 250 mètres de haut.

La rivière a été alimentée par l’eau des fontes consécutives aux grandes glaciations. Alors des terrasses successives de tuf se sont déposées au long de la vallée. C’est ainsi que sur la distance de quatre kilomètres environ, qui va de la Petite Source au village de Mesnay, près d’Arbois, la dénivellation est proche de quatre-vingt mètres.

Des cascades nombreuses (la plus importante atteint près de vingt mètres de haut), offre une énergie relativement facile à capter. Au sud de Dole, elle se jette dans la rivière la Loue, affluent du Doubs.

Cette situation au pied du Jura n’est pas propre à la Cuisance mais aucune autre rivière de la région n’a vu se développer une activité humaine aussi riche.

Sur le tronçon  étudié, les 4 premiers km de la rivière, dix moulins étaient implantés. Au-delà de leurs histoires, leurs activités sont riches d’enseignement. On peut suivre l’arrivée des techniques nouvelles, l’évolution de la production, toute la révolution industrielle du XIX^e siècle.

Partant de la Petite Source, on rencontre en suivant le cours de la Cuisance successivement : les Tufs, la Forge, le moulin des Planches, la Bise, le Dérochoir, la papeterie-cartonnerie de Mesnay, le moulin de Mesnay, l’huilerie et les deux moulins avals …..

A l’aube d u XX^e siècle s’est produit une révolution dans la production de l’énergie. Les moulins ont remplacé leurs vieux « tournants » par des turbines et commencent à produire de l’électricité. Six d’entre eux sont équipés.

L’apparition de cette énergie transportable entraîne une nouvelle révolution .