La FFAM présente en deux incontournables salons parisiens

 

Paris. Salon International du Patrimoine Culturel 2011. Manifestation de référence, rendez-vous fédérateur incontournable pour les acteurs et les passionnés du patrimoine, le 17e Salon International du patrimoine Culturel s’est déroulé du 3 au 6 novembre, à Paris, au Carrousel du Louvre, sur le thème « Le patrimoine dans la ville ».

Pas moins de 260 exposants qui œuvrent pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine étaient présents, avec une très large ouverture autour du patrimoine : métiers d’art, restaurateurs, éditeurs, … Quatre jours pour être au cœur de tout ce qui fait la vie patrimoniale et culturelle d’aujourd’hui. Quatre jours pour s’informer, découvrir, apprécier, s’émerveiller : stands d’artisans d’art avec démonstration du savoir-faire, ateliers pédagogiques, éditeurs de revues et d’ouvrages, médias, presse, prescripteurs, architectes, restaurateurs, fournisseurs de matériaux, collectivités territoriales… Ce 17e Salon a accueilli plus de 20 000 visiteurs, soit une nette augmentation de sa fréquentation, selon ses organisateurs. Les professionnels et le grand public ont été conquis par les nouvelles orientations.

Pour la 3e année consécutive, la FFAM était présente au Salon avec un stand aménagé pour échanger, discuter, convaincre, présenter les ouvrages spécialisés sur la technique et le juridique des moulins. Aussi pour sensibiliser le monde du patrimoine à notre campagne « S.O.S. les moulins sont menacés ». De la simple découverte des moulins par le grand public à l’entretien très complet avec des adhérents sur des projets de remise en fonction de leur moulin, le panel des contact est très large. L’occasion aussi d’entretenir les liens avec nos partenaires également présents sur ce salon : Fédération Patrimoine Environnement (ex FNASSEM - LUR), Maisons paysannes de France, la CAPEB, Vieilles Maisons Françaises, REMPART, la SPPEF, l’AJP (association des journalistes du patrimoine), etc. Les adhérents sont venus nombreux, de nombreux contacts ont été établis. Parmi les résultats concrets, citons l’interview d’Alain Forsans faite sur notre stand par Michel Schulman, journaliste et président de l’AJP, édité sur leur site dans un article intitulé « Qui en veut aux seuils des moulins de France ? – Le combat de la FFAM » (www.journalistes-patrimoine.org/index-fr.php?page=ajp_article&id_article=5642), ou bien la mise en place des ouvrages techniques FFAM à la Librairie du Patrimoine Hôtel Sully à Paris.

PS : Retenez dans vos agendas qu’en 2012, le Salon International du Patrimoine Culturel se déroulera du 8 au 11 novembre au Carrousel du Louvre et sera consacré à la question de l’éco responsabilité dans les métiers du patrimoine. Un vaste programme ! La FFAM sera présente à ce rendez-vous désormais incontournable pour les amoureux du patrimoine que nous sommes !

Paris - Salon des Maires et des collectivités territoriales Porte de Versailles du 22 au 24 novembre. L'ONEMA et les Agences de l'eau ont utilisé cette manifestation comme tribune pour passer leur message de "continuité écologique" envers les élus. La FFAM se devait d’agir sur ce nouveau front de communication en complément de l’action locale de terrain qu’assument les associations. Vu le nombre de maires venus nous voir, aucun ne nous a contredit sur l’utilité des seuils et tous ont été séduits et nous ont remerciés des actions que nous menons. Beaucoup nous ont demandé notre concours pour les aider à conserver les seuils de moulins sur leur commune, d’autres vont nous donner des fichiers d’adresses de maires pour que nous continuions à les informer. Nous avons assisté à toutes les conférences qui mettaient de près ou de loin l’existence des moulins en péril. Bien nous en a pris car nous avons pu dialoguer avec le ministère. Quand à la conférence de l’ONEMA, là nous avons assisté à des exposés de maires sur des travaux qu’ils ont effectués pour retrouver la continuité écologique d’une toute petite partie des rivières de leurs communes pour des coûts exorbitants... Conclusion : beaucoup de temps en démarches, peu de travaux et résultat aujourd’hui très difficilement mesurable. La salle était comble avec une grande présence (plus de 40 personnes) de la FFAM et de ses associations territoriales et locales. Maintenant il nous reste beaucoup de travail post salon. Notre solution de gestion coordonnée des seuils recueille de plus en plus d’avis favorables. Changeons de point de vue sur les usagers de l’eau ! A l’heure où les Agences de l’Eau communiquent auprès des élus locaux et acteurs des territoires via une campagne d’information nationale avec un slogan : « Changeons de point de vue sur l’eau ! », les usagers sont de nouveau oubliés et non concertés. Les enjeux de protection et de gestion des milieux aquatiques sont connus et reconnus, la place des usagers, acteurs responsables, gestionnaires et protecteurs des milieux aquatiques, doit être également connue et reconnue.

Les différentes structures représentant les « Usagers de l’Eau » réunies au Salon des Maires de France ont pu analyser les contraintes croissantes et l’impact sur les différentes activités de l’absence de prise en compte des usages et l’absence d’écoute des usagers dans la mise en place des réglementations, tant au niveau local que national. Etaient représentés à ces réunions : AFPPE, Association Française des Professionnels de la Pisciculture d’Etangs ; CIPA, Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture ; CONAPPED, Comité National de la Pêche Professionnelle en Eau Douce ; EAF, Electricité Autonome Française ; FFA, Fédération Française d’Aquaculture ; FFAM, Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins ; FDMF, Fédération des Moulins de France ; FNASM, Fédération Nationale des Associations Syndicales de Marais ; FNPPR, Fédération Nationale de la Propriété Privée Rurale ; UNSAAEB, Union Nationale des Syndicats et Associations des Aquaculteurs en Etangs et en Bassins. Ce qui représente plusieurs centaines d’associations locales, et plusieurs centaines de milliers de propriétaires et d’entreprises (moulins, marais, étangs, pisciculteurs, agriculteurs, etc…).

Les différents problèmes rencontrés sont communs et en premier lieu la gouvernance sur la problématique Eau et Milieu Aquatique. Les évolutions sont de plus en plus inquiétantes pour les différents usagers, dont les activités et actions sont freinées dans leur développement. L’empilement des contraintes est incessant et l’écoute toujours absente sur les différents sujets : classement des cours d’eau, débit réservé, gestion des zones humides, objectifs de bon état, cormoran, etc… Les Usagers de l’Eau, par leur solidarité et les liens forts entre leurs différentes activités, s’engagent dès à présent dans des actions communes afin d’obtenir cette écoute et d’aboutir à une gouvernance équilibrée sur la gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques, avec un slogan : CHANGEONS DE POINT DE VUE SUR LES USAGERS DE L’EAU ! Contact : FFAM - Mme Annie Bouchard, Présidente / direction@moulinsdefrance.org 09 77 63 11 65 - 06 11 02 71 84.

Réagir avant qu'il ne soit trop tard. Au salon des maires, les élus locaux ont été appelés à développer l'hydroélectricité. Une étude réalisée par l'Union française de l'électricité (UFE) présentée le 22 novembre 2011, au Salon des maires et des collectivités locales, a permis d'estimer le potentiel de développement de l'hydroélectricité en France. Il reste aux élus locaux à se saisir de cette question et à la porter dans les négociations pour l'élaboration des schémas régionaux climat-air-énergie et du classement des cours d'eau. "Il existe en France un potentiel hydroélectrique de 10,6 TWh par an", a annoncé Jean-Charles Galland, responsable de la mission développement d'EDF, en présentant les résultats d'une étude commandée par l'Union française de l'électricité (UFE), mais non publiée. Un chiffre à mettre en regard de la production actuelle du parc hydroélectrique français, qui s'élève à 67 TWH par an.

Le potentiel hydroélectrique face à l'impact environnemental. L'étude de l'UFE qui a nécessité une année de travail a permis de recenser les cours d'eau sur lesquels il serait possible d'installer de nouvelles centrales hydroélectriques, et les sites existants qui pourraient être optimisés ou réhabilités. Si tous les sites qui ont été recensés étaient équipés, il serait ainsi possible d'augmenter la production hydroélectrique de 15,8 % ! Mais ce chiffre ne tient pas compte des contraintes en termes d'impacts environnementaux, qui jouent un rôle fondamental pour décider de la réalisation d'un projet de centrale. Et c'est là l'explication de la démarche initiée par l'UFE et France Hydroélectricité, qui ont souhaité présenter cette étude au Salon des maires et des collectivités locales afin de sensibiliser les élus locaux aux rôles qu'ils ont à jouer dans deux processus fondamentaux pour permettre la réalisation de tels projets : l'élaboration des schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE) et le classement des cours d'eau (par rapport à la directive-cadre eau). En clair, l'UFE attend des élus locaux qu'ils participent à l'élaboration des SRCAE pour que soit intégré le potentiel hydroélectrique de leur territoire, et qu'ils étudient avec attention les propositions de classement des cours d'eau pour prendre conscience de l'impact de ce classement sur leurs futurs projets.

Réagir avant qu'il ne soit trop tard. "De nombreux élus de montagne ne sont pas au courant de ces deux processus", pointe Anne Pénalba, déléguée générale de France Hydroélectricité. "Or, une fois que le classement des cours d'eau a été réalisé, si l'un de ces cours d'eau est classé en liste 1, il ne sera plus possible d'installer de centrale hydroélectrique, ni même d'envisager un aménagement pour une utilisation récréative", souligne-t-elle. En effet, les cours d'eau sont en train d'être classés en deux catégories :
Liste 1: sur ces cours d'eau ou tronçons de cours d'eau, il sera interdit d'établir de nouveaux ouvrages contraires à la continuité écologique. Cela concerne la continuité dans la dimension amont-aval, qui est impactée par les ouvrages transversaux, comme les seuils et barrages, mais aussi la continuité latérale, ce qui aura pour conséquence d'interdire les digues et protections qui impactent l'écosystème des berges.
Liste 2: pour cette catégorie de cours d'eau, il faudra veiller à ce qu'il y ait un transport suffisant des sédiments et une circulation des poissons migrateurs. Les ouvrages ne seront pas interdits, mais devront prendre en compte ces facteurs. 30% des cours d'eau pourraient être sanctuarisés. La loi sur l'eau et les milieux aquatiques impose que ce classement soit finalisé au 1er janvier 2014, "mais il devrait être réalisé fin 2012", selon Anne Pénalba. "Actuellement, on étudie l'impact de ce classement. Les élus vont être consultés, mais ils sont insuffisamment présents lors de ces négociations", note-t-elle.

Jusqu'ici, seuls 10% des cours d'eau sont jugés sensibles, au point de vue écologique, et doivent maintenir un débit d'eau réservé. "Avec ce classement, ce sont 30% des cours d'eau qui pourraient être en liste 1, soit trois fois plus", s'alarme Anne Pénalba.

L'implication des élus dans les négociations. Même son de cloche du côté de Jean Proriol, député (UMP) de Haute-Loire et fin connaisseur de ces questions, qui pointe le manque d'implication des élus dans ces deux processus, alors que les représentants d'associations de protection de l'environnement ou de pêcheurs sont, eux, très présents. "Les maires ne se précipitent pas pour prendre la présidence des Sage (schéma d'aménagement et de gestion des eaux), mais quand le classement d'un cours d'eau sera fait, il sera difficile d'intervenir", alerte-t-il. Les conséquences de ce désintérêt ou de cette méconnaissance des élus seront un moindre développement de projets de centrales.

Un enjeu de développement économique local. L'enjeu pour les élus ruraux est de prendre conscience de l'intérêt des projets de développement hydroélectrique pour le développement économique local. "Il n'y a pas tant de richesses sur un territoire rural, en dehors des chutes d'eau", souligne Jean Proriol. Ce dernier rappelle également l'engagement de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Ecologie, pour développer la filière hydroélectrique, en installant 7 TWh supplémentaires. Dans le cadre du Grenelle, cet objectif a été ramené à 3Twh à l'horizon 2020. Mais Jean Proriol doute que cet objectif revu à la baisse soit tenu.

La balle est désormais dans le camp des élus locaux, qui doivent s'impliquer pour défendre les intérêts de leurs territoires, et participer à cet arbitrage difficile entre la nécessité de développer les énergies renouvelables, tout en respectant la continuité écologique et la qualité des masses d'eau, comme le souhaite la directive-cadre sur l'eau.

D’après Arnaud Garrigues - La Gazette.fr

La FFAM était présente en soutien à cette conférence particulièrement intéressante, en la personne de sa présidente Annie Bouchard, du secrétaire André Garrigues et du trésorier Jacques Chavanon.


 

1tr12n89