ENSMIC - Hommage au professeur Raymond Calvet,

 

Le professeur Raymond Calvel, qui a enseigné à l'ENSMIC de 1936 à 1978 est décédé le 30 août 2005. Il reste le défenseur et le promoteur du bon pain en France et à l'étranger. Pour honorer sa mémoire, l'Amicale de ses anciens élèves et de ses amis, fidèles au bon pain, a organisé à la Maison des Compagnons du Devoir un hommage le 5 septembre 2005 à 13 h. Extrait du discours prononcé par Philippe Roussel, professeur d'alimentation Raymond Calvel, a été pour moi cet amoureux du pain et du travail bien fait qui lui a permis de réagir fortement lorsqu’il estimait que cet aliment millénaire était en danger. Il a initié souvent seul, des solutions, des orientations, allant à l’encontre des idées reçues et des habitudes pour promouvoir et donner toute sa noblesse au mot qualité. Cette persévérance et cette passion resteront associées à son enseignement de la panification mais aussi à notre école qu’il incarnait.

Cette indépendance d’esprit, sa passion pour l’approfondissement de son métier et ses convictions ont été et restent pour l’école synonyme d’une indépendance que l’on se doit de garder jalousement. Avec Henri Nuret, notamment, la notion d’école au sens philosophique prend aussi son sens. Cet état d’esprit a été synonyme d’une production de connaissances et de savoir-faire dont la reconnaissance dépasse nos frontières. L’ENSMIC en garde de manière permanente les retombées et une image très positive.

Raymond Calvel reste aussi pour moi du point de vue professionnel, la personne qui dans la boulangerie moderne parlait de la boulangerie avec un langage technologique moderne, avec une volonté de donner aussi bien pour les professionnels de la panification que de la meunerie les éléments pour analyser et améliorer la qualité. C’est cette démarche qui a été intégrée et qui fait la base des cours dispensés actuellement à l’école.

Son sens de l’observation  et sa volonté de comprendre ont contribué au développement de ce savoir-faire, quelques-

fois un peu mystérieux, qui faisait de lui la personne qui pouvait réaliser du beau et du bon pain avec n’importe quelle farine. J’ai souvent ce regret, peut-être égoïste de n’avoir pas pu travailler et échanger davantage pour m’imprégner de sa connaissance du métier.

Ce métier était attaché à son personnage de professeur, cette indissociabilité reste pour nous à l’école à la fois un exemple et une référence que nous garderons gravés par une plaque qui sera posée à l’ENSMIC et qui marquera sa présence permanente dans notre établissement

 

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