Loir-et-Cher - Une association de sauvegarde des moulins.

Résumé d’un article de 2 pages avec photos, de André Lacour, président de l’association.

« L’Association des Moulins à eau du Loir-et-Cher », a vu le jour dans la commune de SUEVRES connue comme localité du Loir-et-Cher ayant eu le plus grand nombre de moulins: On y dénombre 18 moulins à eau et 2 moulins à vent au xixe siècle.

En 1990, des d'habitants de la commune et des environs prirent conscience que ce patrimoine risquait de s'éteindre. Le moulin de ROCHECHOUARD restait le seul encore en activité à SUEVRES et ses propriétaires, sans héritiers proches, souhaitaient que leur moulin ne soit pas dévié de ses fonctions d'origine.

Dès lors, l'objectif  entre les défenseurs du patrimoine et les propriétaires du moulin de ROCHECHOUARD se traduisit par la création d'une association. Celle-ci décida de situer son action sur le plan départemental. Dans le même temps, les discussions conduites au sein de l'association avec les propriétaires aboutirent à un acte de donation du moulin à l'Association, avec réserve d'usufruit aux propriétaires ; dorénavant le dernier moulin de SUEVRES encore en activité était sauvé.

Depuis, l'Association a continué, à l'échelle départementale, la défense des moulins, l'élargissement  de son action a eu pour conséquence d'augmenter le nombre d'adhérents ; essentiellement des propriétaires de moulins passionnés. L'Association s'est adaptée à ce nouveau contexte : elle s'efforce de faciliter la résolution des problèmes que peuvent rencontrer ses adhérents en les informant ou en les mettant en contact avec les personnes des administrations de tutelle. Cela s'effectue notamment au cours de nos assemblées générales où sont invités les responsables de la Direction Départementale de l'Agriculture et des Bâtiments de France, des spécialistes des techniques de moulin, etc.

En juin 2002, le dernier usufruitier du moulin de ROCHECHOUARD nous a quitté. Désormais c’est à l’Association qu’il incombe de réactiver le moulin. Un programme de réhabilitation a été mis en place avec l’aide du Conseil général, du Pays Beauce-Val-de-Loire, de la Direction régionale des Affaires culturelles et de la Fondation du Patrimoine. Cette restauration est maintenant réalisée, elle s’est traduite le 10 juillet 2004 par l’inauguration du moulin de ROCHECHOUARD.

Le moulin de la GUIGNARDIERE à SAINT-ARNOULT

C’est le premier moulin en amont de la vallée du Langeron qui en comporte trois. Cet ensemble date de la fin du XIe siècle, à l’époque de la création de la Collégiale Saint-George de Vendome. L’apparition de ces moulins coïncide avec le défrichage des forêts qui couvraient l’ensemble de la région. Ces moulins, d’abord gérés par les moines de la collégiale, ont été vendus comme biens nationaux au moment de la Révolution. Ils n’ont pas subi les transformations des moulins à l’anglaise et sont restés à deux niveaux.

Le moulin de la GUIGNARDIERE fut le dernier moulin à blé à rester en activité après la Première Guerre Mondiale. Il fut transformé ensuite en micro-centrale jusqu’aux années cinquante. Complètement abandonné depuis, il appartient aujourd’hui à un passionné du patrimoine qui commence à le réhabiliter. Ne subsiste qu’un bel ensemble de bâtiments avec la ferme, la maison du meunier, le moulin en perpendiculaire, vide de tout mécanisme, surmonté d’un réservoir vide d’eau. Souhaitons bon courage au propriétaire, déjà la restauration de la toiture du bâtiment de la ferme est très réussie…

Les deux autres moulins en descendant la vallée sont les Moulins de CORNUAILLE et de LAURIERE. Le premier cessa son activité en 1856, l’autre en 1881.

Le Grand moulin du GUE-du-LOIR

 Ce moulin comprend un mécanisme complet : la grande roue à aubes, qui n’a jamais été remise en fonctionnement mais qui est en bon état. Le diagramme du moulin est classique, avec deux paires de meules, bluterie et monte-sac. Le moulin situé au milieu du bourg a fourni l’électricité au village grâce à une dynamo. 

Le Moulin de ROCHECHOUARD, à SUEVRES

 C’est un moulin à eau classique, construit vers 1393, au centre de Suèvres, sur la Tronne de Dizier, joli cours d’eau où s’écoule une eau étrangement limpide. A la Révolution, il est transformé en moulin à tan puis rehaussé de deux étages. Sur quelques centaines de mètres, d’autres  moulins existent en aval, le moulin-pont et les grands moulins qui comprennent également le moulin Belton et le moulin Fort.

 


1tr04n57